17 décembre 2020
La crise sanitaire nous a montré l’interdépendance entre la santé des individus et la santé de l’entreprise.
Le chômage partiel et le travail à distance ont mis à l’épreuve les collectifs de travail (rupture du lien social, stress, anxiété face à la maladie et aux difficultés économiques …).
Un des principaux enjeux pour les entreprises est de (re)mobiliser les collectifs de travail, en s’appuyant notamment sur les managers.
Cependant, ces derniers sont particulièrement exposés face aux évolutions/adaptations du travail, intensifiées dans un contexte d’incertitude. Ils sont également absorbés par de multiples tâches (pilotage projets, gestion/reporting), les « empêchant » de se concentrer sur l’activité réelle de leur équipe.
Il est donc nécessaire de donner aux managers les moyens d’assurer leur rôle de régulation.
Dans ce contexte, il convient encore plus de « soigner » le dialogue et en particulier le dialogue professionnel.
Notre expérience des espaces de discussion sur le travail nous a montré que c’était une ressource pour les managers et leur équipe.
En encourageant les échanges, la concertation sur le travail et ses conditions de réalisation, en donnant la possibilité aux équipes de faire des propositions et de prendre des décisions, on développe le pouvoir d’agir et on crée les conditions de la coopération.
On sait par ailleurs que l’autonomie, la reconnaissance, le sentiment d’utilité et le soutien social sont des déterminants indispensables à la santé et à la performance des organisations.
Or discuter du travail, cela ne s’improvise pas.
La mise en place d’espaces de discussion repose sur le principe de subsidiarité. Cela implique, pour une direction d’entreprise, de créer les conditions de la délégation et du soutien organisationnel.
En effet pour que le dialogue professionnel soit efficace, il est nécessaire de s’appuyer sur une démarche structurée. Il peut être utile de former les managers afin de leurs donner les moyens de comprendre « ce qui se joue dans le travail », les aider à faire expliciter une situation concrète de travail et à utiliser ce qui sera produit par la discussion.
Plus que jamais, les espaces de discussion sont une véritable opportunité pour soutenir l’action managériale.
Favoriser la confrontation de points de vue, solliciter et reconnaitre les connaissances des salariés sur leur travail leurs permet d’être acteurs des changements à venir. Un bon moyen pour répondre au double enjeu de performance sociale et performance économique.
« Donner la possibilité aux salariés de s’exprimer sur leur travail, sur la qualité des biens et services qu’ils produisent sur les conditions d’exercice du travail et sur l’efficacité du travail est l’un des éléments favorisant leur perception de la Qualité de Vie au Travail » ANI QVT 19 juin 2013
Un article écrit par Catherine d’Aléo, Directrice du Développement de la Performance Sociale au sein du Groupe APICIL. Elle accompagne les entreprises dans leur démarche de santé et qualité de vie au travail. Elle s’intéresse à la dimension sociale de la santé en portant une attention particulière au système d’interaction entre les acteurs au travail.
Pour aller plus loin :
