29 juillet 2020
La crise a mis en exergue la nécessité d’évaluer les risques, d’analyser le travail, pour détecter toutes les phases nécessitant des contacts étroits entre salariés, entre les salariés et le public ou les clients ou les prestataires etc.
Une fois ces phases à risques identifiées, les mesures de prévention doivent être mises en œuvre, et peuvent conduire à une réorganisation du travail pour :
Ces réorganisations peuvent bouleverser le collectif de travail, non seulement parce que des salariés, parfois en grand nombre, vont s’en trouver coupés, en tout ou partie, s’ils sont conduits à télétravailler, mais aussi parce que les distanciations physiques ou le décalage des horaires pénalisent la communication ou nécessitent d’inventer de nouveaux modes de communication.
Le management est de ce fait percuté puisqu’il faut apprendre à encadrer une équipe en tout ou partie en télétravail, qui affronte des interrogations sur les suites de l’activité, de nouveaux process, une autonomie croissante parfois imposée, etc.
Tout ceci doit irriguer le dialogue social au sein de l’entreprise, puisque ces sujets relèvent du champ de compétence du CSE : marche de l’entreprise, organisation du travail et des horaires, durée du travail, télétravail, conditions de travail, prévention.
Les espaces et temps de dialogue doivent aussi être organisés pour permettre aux salariés d’exprimer leurs interrogations et suggestions sur les mesures mises en œuvre.
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Sophie CHERMAT, Responsable du département santé sécurité au travail chez Direccte Auvergne-Rhône-Alpes
Membre actif du COTEC Elence